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Actualités :

 

Retraites et démographie

Pour de nombreux économistes et démographes, le problème des retraites ne peut se réduire à sa dimension financière et comptable. Sa résolution doit aussi tenir -compte d'un déterminant important: la démographie.

La France travaille aussi bien que les autres pays développés, mais moins qu'eux. Notre faible taux d'activité de la population active(1), 65 %, est quelque 10 points sous celui de beaucoup d'autres pays.

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En outre, on part à la retraite plus tôt qu'ailleurs : 62 ans contre jusqu'à 65 ou 67 ans chez nos principaux concurrents. Non seulement nous travaillons moins, mais le ratio retraités/actifs s'alourdit du fait de la hausse de l'espérance de vie et nous payons les retraites plus longtemps.

Sans doute, le fait pour les retraités d'avoir payé la retraite de leurs parents leur donne-til des droits pour leur propre retraite, mais le poids de celle-ci pour l'économie et les actifs reste une préoccupation qui a conduit à la série des mesures paramétriques que nous avons connues : hausse des cotisations, recul de l'âge à 62 ans, et sous-indexation des pensions.

Si l'âge de la retraite reste inchangé le personel nécessaire à l'économie et aux retraités deviendra problématique. Ainsi pour le personnel des EHPAD oui doit faire face au casse-tête du recrutement d'aides- soignants, ainsi que celui de l'aide à domicile en milieu rural.

Le mirage de la capitalisation

Les médias regorgent d'analyses expliquant qu'en plaçant son épargne dans un fonds rapportant 5 % par an, on s'assure individuellement, 45 ans plus tard, de pouvoir disposer d'une retraite égale à l'actuelle, mais pour des cotisations bien moindres. Ses partisans ajoutent, qu'investis dans l'économie, les fonds ainsi collectés permettraient de regagner en compétitivité et de réduire la dette nationale.

Pour commencer, ce calcul est bien optimiste car il repose sur un rendement de 5 % en plus du taux d'inflation, donc sur une hausse continue du cours des marchés financiers, ce que l'expérience ne confirme pas (il aura fallu plus de 20 ans pour que le CAC 40 retrouve son niveau de septembre 2000).

En outre, la pyramide des âges mine le système par capitalisation de la même façon que celui par répartition, même si ce n'est pas aussi directement évident. En effet, pour financer des durées de retraite plus longues, il faut bien aussi augmenter les cotisations.

Rappelons aussi qu'aujourd'hui 95 % des pensions versées proviennent de régimes en répartition, en sorte que la substitution de la répartition par la capitalisation est une vue de l'esprit, sauf à renoncer à payer les retraites en cours ou à demander aux actifs de payer deux fois, une fois pour constituer leur propre retraite et une fois pour payer celle de leurs parents.

Sachons raison garder

Si la capitalisation ne saurait remplacer la répartition, elle peut être un complément pour ceux qui le souhaitent et le peuvent. li n'est pas assuré que la hausse de la compétitivité permettra à elle seule de résoudre le problème de la retraite.et il faudra compter sur les paramètres habituels parmi lesquels la démographie, et donc l'âge de la retraite, joue un rôle important. Autre chose est l'éventuel régime universel de retraite qui réduirait injustices et inégalités, mais c'est un autre débat.

Paul PROTHON

Retraite à 60 ans et utopie

Le premier qui en a eu l'idée est J.Chirac. Ci-après ce qu'en a pensé Alfred Sauvy : « Lorsqu'en octobre 1975, le gouvernement Chirac s'est brusquement décidé à annoncer la retraite à 60 ans, c'est qu'il était en plein désarroi et trouvait que c'était le seul moyen de modifier la statistique. Singulière méprise, ces sommes à payer, sans contrepartie de production, auraient pu être employées autrement, par exemple à stimuler les industries de pointe, si retardataires et à tant d'autres choses.

Le gouvernement qui a agi ainsi, dans un moment d'affolement et de rare non-intelligence, ne sera, il est vrai, plus là, lorsque plus d'un Français sur cinq sera sexagénaire. Le déluge est après lui. 

En attendant, au lieu de produire des · richesses, il produit de nouveaux pauvres. »

« Quand, dans un geste populiste, François Mitterrand a accordé la retraite des Français à 60 ans il savait qu'au nom des droits dits acquis, il allait plomber l'avenir de la France pour des décennies. Au mépris d'une logique qui voudrait que plus la durée de vie augmente, plus le départ en retraite soit reporté, tous les pays européens l'ont compris et à de rares exceptions dont la France, imposent un départ à la retraite entre 65 et 67 ans. »

 

Claude Goudron, chef d'entreprise: « L'épouvantable bourde de la retraite à 60 ans, c'est donc de l'ordre de 100 milliards de surcoût annuel pour notre économie ».

Xavier Fontanet, Ancien Pdg d'Essilor et professeur à HEC: « En matière de retraites, des réformes non négligeables - encore que partielles - ont été engagées à de nombreuses reprises, après la lourde, et incompréhensible, décision de M. François Mitterrand en 1982 de faire passer l'âge de la retraite de 65 à 60 ans. »

J. de Larosière dans « 40 ans d'égarements économiques » : L'arrivée au pouvoir d'un président de la République plus démagogue que ses prédécesseurs changea totalement la donne. En effet, François Mitterrand fut élu, entre autres, pour sa promesse de retraite à 60 ans : ayant réussi l'Union de la gauche en s'alliant aux communistes, il promettait à une part significative de son électorat des lendemains qui chantent. Cette réforme, qui prit effet en 1983, a coûté « un pognon de dingue ». Seule « vertu » de la retraite à 60 ans, elle permit de masquer partiellement le chômage de masse créé par des années d'incurie socialiste, en particulier sous Mauroy, avec les conséquences économiques désastreuses que l'on sait et que nous payons aujourd'hui encore.

 

APRÈS LA DÉMAGOGIE, LA PARCIMONIE.

Il fallut bien ensuite resserrer les boulons c'est le triste héritage que les démagogues laissent classiquement à leurs successeurs. Jacques Bichot dans : « Dernière crise avant l'apocalypse »

 

Laurent Fabius interrogé sur son passé de premier ministre lors d'une émission récente sur le parcours de F. Mitterrand ne chercha pas à nier les erreurs initiales, mais conclut en disant qu'il avait fait rêver les Français. Mais aujourd'hui c'est devenu un cauchemar pour ses successeurs.

Pierre LANGE, 
UFR

Être ou ne pas être vacciné

En cette période de campagne de vaccination, on assiste à une explosion d’interventions sur la toile jetant le doute parmi nos concitoyens dont certains adoptent une attitude de défiance voir de résistance vis à vis de la vaccination. Il n’est pas question du noyau d’anti-vaccin systématique qui est minoritaire mais de la tranche des indécis qui écoutent le chant des sirènes…

Nous sommes dans un pays démocratique où chacun peut exprimer son point de vue même s’il est totalement farfelu. C’est ainsi qu’on a pu lire sur la toile des choses hallucinantes comme l’introduction de puces introduites dans les vaccins par « Big Pharma » pour nous pister quotidiennement. Les mêmes utilisent leur smartphone sans se poser de questions…C’est ainsi qu’on a pu lire sur la toile des choses hallucinantes comme l’introduction de puces introduites dans les vaccins par « Big Pharma » pour nous pister quotidiennement. Les mêmes utilisent leur smartphone sans se poser de questions…

D’autres pensent que tout cela est le fruit d’une manipulation de l’industrie pharmaceutique qui avait déjà préparé un vaccin en Décembre avant l’épidémie…Il s’agissait de Moderna qui en réalité développait l’approche ARNm pour prévenir les cancers de la peau pour lesquels elle a obtenu des résultats forts intéressants. Donc logiquement lorsqu’il y a eu une demande de vaccins pour contrer les infections à Coronavirus Moderna a utilisé les résultats de ses recherches pour produire le vaccin contre la Covid-19. Il est à noter que bien souvent c’est le politique qui s’adresse à l’industrie pour préparer une parade aux épidémies et pas l’inverse.

L’apparition de variants est un phénomène classique en virologie. Certains virus mutent peu en surface et d’autres plus profondément. Les Coronavirus sont en principe connus pour muter en surface, mais le SARS-Cov-2 peut nous réserver quelques surprises… C’est la raison pour laquelle il faut vacciner au moins 70 % de la population pour freiner la transmission virale. Pour l’instant la plupart des mutations intéressent les acides aminés de la protéine S (Spike se fixant sur nos récepteurs cellulaires ACE-2). Il y en a environ 1 300 aussi c’est une compétition entre la vaccination et les mutations futures. Plus vite on vaccinera plus vite on se débarrassera de cette épidémie! Il apparaît que les personnes vaccinées soient protégées contre les variants actuels et pour la plupart contre un risque d’hospitalisation. C’est une raison supplémentaire pour ne pas hésiter à se faire vacciner.

Le dernier cheval de bataille des sceptiques est le fait qu’en Israël « toute la population est vaccinée et pourtant il y a des cas de Covid ». Faux, Israël n’a vacciné que 53 % de sa population qui comporte aussi des anti-vaccins. Attendons d’atteindre 70 % de vaccinés. En France sur 20 000 cas de variant Delta enregistrés récemment, 96 % n’étaient pas vaccinés… De plus il faut savoir qu’au sein d’une population certains ne répondent pas à certain vaccin. Nous en avons eu un bon exemple en Afrique, lors d’une campagne de vaccination, où 5 % de la population ne répondait pas immunologiquement au vaccin contre l’Hépatite B, infection qui entraînait 10 % de cancers du foie chez les patients porteurs du virus.

Faut-il rendre la vaccination obligatoire ? Levée de boucliers chez les irréductibles Gaulois… Et pourtant si vous n’êtes pas vaccinés contre la fièvre jaune vous ne pouvez voyager dans certains pays. Si vous êtes soignants 4 vaccins sont obligatoires : contre l’hépatite B, la diphtérie, le Tétanos, la Polio, et la Grippe.

Refuser la vaccination est un cas de conscience personnelle. Si je me vaccine je participe à l’arrêt de cette épidémie. Je me vaccine pour moi mais surtout pour les autres qui m’entourent et je participe ainsi à la rupture de la chaine de transmission de la maladie. À l’inverse en refusant, je vis égoïstement… À chacun de choisir.

 

En conclusion : tous les faits épidémiologiques mènent à la même conclusion: le vaccin est très efficace et protège les vaccinés de la Covid-19 et des variants actuels.

Enfin, je ne saurais trop vous recommander de lire l’ouvrage écrit par Philippe SANSONETTI intitulé VACCINS publié chez Jacob. Il est professeur au collège de France et ne peut être soupçonné de liens avec l’industrie pharmaceutique. Vous aurez le point de vue d’un grand scientifique reconnu au plan international.

Bernard IVANOFF, Dr. Pharmacie
Adhérent UDIPRA

Quid de la « réforme » des retraites ?

Quatre ans après une perspective de réforme attrayante et équitable des retraites, un euro de cotisation ouvrant le même droit à pension pour tous, réforme systémique avec généralisation du calcul par points, un régime unifié à terme avec la fin des injustices comme celles de la réversion et des régimes spéciaux, trois ans de discussions où rien n’a été négocié, un haut-commissaire aux retraites désavoué, une succession élaborée dans l’urgence et dévolue à un nouveau secrétaire d’État, des débats parlementaires confus conduisant à l’échec de l’examen du projet et amenant le Premier ministre Édouard Philippe à recourir à l’article 49-3 pour y mettre un point final avec le confinement du au covid, que reste-t-il de cette annonce de réforme phare du quinquennat ?

Le Président Emmanuel Macron a annoncé au début de son tour de France qu’il fallait absolument relancer la réforme des retraites, mais qu’elle ne pourrait être reprise en l’état. Et depuis les prises de position fusent de toutes parts :

  • Damien Abad (LR) : « Les retraites, symbole de l’impuissance du macronisme »

  • Amélie de Montchalin : « Il n’y a pas de tabou sur ce sujet »

  • Gabriel Attal : « Nous prendrons des décisions sur les retraites en fonction de l’épidémie et de l’ampleur de la reprise »

  • Olivier Dussopt : « La réforme des retraites est nécessaire »

  • Laurent Berger : Remettre sur le métier la réforme des retraites est qualifié « d’inflammable »

La CGT met néanmoins la pression pour contrer une supposée réforme de son régime spécial, avec une petite grève, sorte de piqûre de rappel. Pour le Medef, c’est la relance d’abord, la réforme ensuite.

Les partenaires sociaux reçus à l’Élysée s’opposent donc à toute réforme avant la fin du quinquennat. Pour les syndicats pas de report de l’âge de départ de 62 à 64 ans, pour le patronat pas de grèves massives qui stopperaient net la reprise qui s’amorce.

Le Président hésitait mais après son allocution du lundi 12 juillet, le Président réformateur a clairement subordonné la réforme des retraites à un contrôle de l’épidémie que nul ne peut aujourd’hui dater, soit un avenir indéterminé.

« On a fait beaucoup de ce qu’on avait dit, a-t-il insisté, nous n’avons pas cessé de délivrer le projet ». Les élus sont donc invités à reprendre « le porte-à-porte » à l’automne prochain. « Nos concitoyens se sont repliés dans une forme de silence, il faut les écouter, a préconisé le chef de l’État. C’est maintenant qu’il faut consolider le socle. » 
La CFR ne manquera pas d’aller rencontrer les parlementaires.

Paul Prothon
Président Udipra

Choisir sa mort, un vrai débat

De quand date votre engagement pour « le droit de mourir dans la dignité » ?
Des années sida. Dans les années 90, prescrire de la morphine était un sujet tabou. Les représentants de l’Ordre des médecins eux-mêmes étaient très réticents à son usage. C’est face aux souffrances physiques et psychologiques qu’a été créée en 1994 la maison de Gardanne, dans les Bouchesdu-Rhône, un établissement de soins palliatifs destiné aux patients atteints du sida avec un but : humaniser l’accompagnement des personnes en fin de vie. C’est ainsi qu’est né ce type de soins dans notre pays.

En France, on a vraiment l'impression que les responsables ont un problème avec la mort. Le sujet est-il toujours tabou ?
Oui et c'est paradoxal. On est, en effet, assez exemplaires sur la prise en charge du début de vie. [...] De nombreux moyens y sont consacrés. A l'inverse, sur la fin de vie, il n'y a pas d'argent.

Pendant la crise sanitaire, l'accompagnement de la fin de vie a-t-il été mieux pris en compte par les autorités ?
C'est le grand absent de cette crise, malgré les nombreux morts, notamment en Ehpad. A une exception toutefois, dans le Doubs. Le Pr Régis Aubry, gériatre au CHU de Besançon, a déployé durant le premier confinement un service de soins palliatifs consacré aux patients Covid et ouvert aux proches. Sur cette question, les usagers de santé ne sont ni écoutés ni entendus. C'est révélateur : la fin de vie fait peur, les politiciens délèguent cette question et la confient aux médecins qui, eux, la voient sous un angle médical.

Mais quelle est la position des médecins justement ?
En juin 2020, le site d'information Mdescape a publié un sondage réalisé auprès d'eux : 42% des médecins (48% chez les libéraux et 35% chez les hospitaliers) se déclarent favorables à l'euthanasie ou au suicide médicalement assisté et 29% y sont favorables en fonction de la situation du patient. Cela représente donc 71% des médecins qui ne considèrent pas l'aide active à mourir comme un geste médical inacceptable.

Certains estiment que les lois qui se sont succédé pour réfir la fin de vie en France sont suffisantes mais mal appliquées. Qu'en pensez-vous ?
Il y a les lois Leonetti (voir en fin d'article) mais en réalité, c'est toujours la même loi. Et, pis encore, la dernière restreint le champ de la première, notamment en limitant le droit à la sédation profonde et continue jusqu'au décès pour les seules personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme, autrement dit avec une condition d'entrée dans la phase agonique. Pour des médecins, la sédation profonde n'est pas une solution, car elle repose sur l'arrêt de l'hydratation et de l'alimentation qui peut durer des jours, et elle a toujours existé...

 

L'ADMD voudrait aller plus loin. C'est-à-dire ?
Déjà, il faut un accès universel aux soins palliatifs. Nous sommes terriblement en retard en France sur cette question par rapport à nos voisins belges ou britanniques, par exemple. En France, seuls de 20 à 30% des malades peuvent être hospitalisés dans une unité vraiment spécialisée. Ce scandale sanitaire dure depouis des décennies, car on manque de tels lits. Certes, on a augmenté le nombre de lits dits « de soins palliatifs » dans les services hospitaliers, mais, dans les faits, ils ne bénéficient d'aucuns moyens particuliers par rapport à des lits « classiques ». Pour accéder à une véritable unité de soins palliatifs, il faut mourir au bon moment ou avoir des relations...

Mais il va y avoir un nouveau plan pour les soins palliatifs...
On n'a déjà pas réussi à avoir assez de lits Covid, alors plus de lits soins palliatifs qui coûtent cher, c'est peu probable. Aucune des lois Leonetti n'a d'ailleurs prévu un plan qui incluait l'accès universel. Et puis il faut comprendre que les soins palliatifs ne résolvent pas tout, car certains patients ne veulent pas y aller. La loi Kouchner de 2002 précisait bien que l'on pouvait choisir sa fin de vie. Donc, ce n'est pas pour être « obligé » de mourir dans ces unités !

Quelles seraient les conséquences d'une légalisation de l'euthanasie ?
Beaucoup pensent que les demandes exploseraient... Regardons les pays qui ont légiféré. Aux Pays-Bas, 5% des morts résultent d'une euthanasie. En Belgique, c'est 3%. Il faut comprendre que toute demande d'euthanasie ne se termine pas par ce geste. Oui, 70% des personnes qui la démarrent vont jusqu'au bout, mais morsque les soins palliatifs sont efficaces, quand la souffrance est calmée, les autres arrêtent. Ils ont ce choix. C'est le phénomène, très bien documenté par nos amis néerlandais, de la porte de sortie. En France, on ne l'a pas. Ce qui explique certainement en grande partie le taux de suicide chez des personnes âgées et des grands malades, un des taux les plus élevés des pays de l'OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques].

 

Qu’en est-il des patients atteints de maladies qui entraînent à un moment une perte de lucidité ?
Sur ce sujet, il est très important d’être précis. Dans aucun pays, l’euthanasie n’est pratiquée pour des personnes qui ne sont plus capables d’exprimer clairement cette demande. Il y a des délais entre la demande et le geste : il faut la renouveler, le cadre est très lourd. En Belgique, par exemple, l’immense majorité des euthanasies sont réalisées pour des personnes atteintes de cancers. Et les 2 à 3 % qui concernent des personnes atteintes d’Alzheimer ou de maladies apparentées le sont quand la personne possède encore toute sa conscience ; ce fut le cas de l’euthanasie médiatisée de l’écrivain belge Hugo Claus (plusieurs fois favori pour le prix Nobel de littérature). Il souffrait de la maladie d’Alzheimer (dont il n’était encore qu’au premier stade) et avait déterminé le moment de sa mort.

 

Quelle différence y a-t-il entre l’euthanasie et le suicide assisté ? Que défendez-vous ?
L’euthanasie, c’est l’administration d’un médicament létal par un tiers, un médecin ou un membre du corps soignant. C’est un geste médical. Un suicide assisté, c’est l’auto-administration d’un même médicament létal par le patient lui-même, mais toujours sous le contrôle d’un médecin qui aura vérifié que le dossier médical de la personne lui permet bien de bénéficier de cet accompagnement. Dans les deux cas, il s’agit d’aider à mieux mourir des personnes en fin de vie, qui en ont exprimé la demande de manière consciente et réitérée. L’ADMD milite pour que chacun puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie, mais n’est pas favorable, par exemple, à la libre disposition de produit létaux, car n’importe qui pourrait mettre fin à ses jours sans contrôle de son état de santé et sans accompagnement psychologique, ce qui est la base d’une fin de vie digne.

 

Toute personne majeure peut, si elle le souhaite, établir une déclaration écrite appelée « directives anticipées pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie ». Où en est-on de son utilisation ?
Les directives anticipées existent depuis 2005 et complètent la déignation d'une personne de confiance. Cela permet d'exprimer ce que l'on souhaite quand on est encore capable de le faire. Mais le fichier national des directives anticipées qui était prévu n'existe toujours pas. Dans notre pays, et nous sommes les seuls dans ce cas, ces directives sont dites non opposables. En clair, le médecin peut estimer qu'elles sont manifestement « inappropriées ». Et donc décider de ne pas les appliquer...

Êtes-vous optimiste sur l’évolution de la loi ?
Je l’étais avant l’épidémie de Covid. Il va falloir analyser ce que nous avons vécu, la façon dont nous avons trié les patients, dont nous avons laissé mourir seuls nos proches…N’oublions pas que les lois Léonétti ne contiennent pas d’articles sur ces lieux ni sur la formation de leur personnel, largement chargé de la fin de vie. Aucun plan national n’existe pour ces soignants ni pour les aidants en Ehpad. Il y a donc beaucoup de questions à se poser avant de pouvoir réfléchir sereinement à un nouveau texte de loi.

 

Jean-Luc Romero-Michel
président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité

(ADMD)

Les vaccins en développement pour
prévenir les infections à Sars-Cov-2

On parle beaucoup actuellement de vaccins qui suscitent, à juste titre, un grand espoir pour juguler cette pandémie. Pour corriger quelques erreurs entendues sur les plateaux TV je propose à votre sagacité ces quelques lignes de rappels importants au sujet de l’industrie et des effets secondaires. On a entendu que les effets secondaires n’étaient pas encore connus, que l’industrie pharmaceutique fait ce qu’elle veut et n’est intéressée que par le profit, que les vaccins étaient des OGM, que l’efficacité n’était pas une certitude…Bref vous verrez à la lecture de ces quelques lignes que ces affirmations sont bien souvent infondées.

La naissance d’un vaccin :

D’une façon générale le développement d’un vaccin répond à une demande formulée par une ou plusieurs nations pour prévenir une infection menaçante ou existante. Lorsque j’étais à l’OMS plusieurs industries étaient alors contactées avec un cahier des charges bien défini (si possible une seule dose à administrée, innocuité démontrée, bonne réponse immunitaire, et prix abordable). Le cas d’une situation en pandémie (épidémie mondiale) est différent car on travaille dans l’urgence. Suit alors le processus de développement suivant comprenant 4 phases bien définies, articulées dans un ordre bien précis et qui sont interrompues si le résultat n’est pas conforme à l’attente.

Phase préclinique : Le candidat vaccin est administré à un animal (souris ou singes) pour évaluer la réponse immunitaire (des prélèvements sanguins sont pratiqués pour évaluer le taux d’anticorps apparaissant en général 7 à 10 jours après la vaccination). Si OK on passe en phase I.

Phase I : Sur un petit nombre de volontaires 12 à 15. Évaluation de l’innocuité et de la réponse immunitaire. Si bonnes réponses on passe à la phase II.

Phase II : Sur un groupe de volontaires plus important pour étudier l’innocuité et la réponse immunitaire sur un plus grand nombre. Si OK on passe en phase III.

Phase III : Sur 30 000 à 50 000 volontaires. C’est une étude qui set menée dans des pays qui connaissent un taux d’infection important. On recherche en effet l’efficacité du candidat vaccin. La moitié du groupe reçoit le vaccin et l’autre n’est pas vaccinée avec le candidat vaccin mais reçoit un placebo ou un autre vaccin utile dans le pays d’évaluation. Les personnes vaccinées et non vaccinées ne sont connues que d’une seule personne qui détient le code du groupe vacciné et non vacciné. Les personnes qui vaccinent ne savent pas ce qu’elles injectent (vaccin ou placebo). C’est ce qu’on appelle les évaluations randomisées en double aveugle. L’efficacité est mesurée en comparant le nombre de personnes infectées chez les vaccinés et chez les non vaccinés.

Les phases III sont sous le contrôle tout puissant d’un groupe de 7 à 8 experts composant le DSMB (Data Safety Monitoring Board). Ce groupe indépendant est chargé de surveiller le bon déroulement de la vaccination. Il a le pouvoir de demander à l’industrie de stopper immédiatement de façon temporaire ou définitive la vaccination en phase III si un événement malheureux intervenait. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de participer à un DSMB pour une phase III d’évaluation de vaccin, au Chili, contre les infections à Rotavirus avec une grande industrie pharmaceutique anglaise. En cours de vaccination un mort a été à déplorer. Nous avons stoppé immédiatement la vaccination pour casser le code afin de vérifier si le sujet faisait partie du groupe vacciné ou placebo. Il n’avait pas été vacciné, donc l’évaluation a été reprise. Cela n’a pas empêché les médias locales d’accuser à tort immédiatement l’industrie productrice du candidat vaccin…

Ceci pour vous indiquer que, contrairement à ce que l’on dit, l’industrie ne fait pas ce qu’elle veut étant bien encadrée au moment de l’administration du candidat vaccin.

NB : Une anecdote concernant le nombre de volontaires de la phase III : j’étais en Chine pour étudier le développement d’un vaccin chinois contre la fièvre typhoïde. Au cours de la réunion nous abordons l'étude de phase III et je demande qu’elle était le nombre de volontaires (chez nous 25 000 à 50 000), un vénérable Chinois, Pr. d’infectiologie, me répond avec un sourire : 1 Million !... Pays différent, logiciel différent… Evidemment les calculs statistiques sont ainsi facilités…

L’homologation

 

Une fois les essais sur le terrain accompli, l’industrie envoie son dossier d’homologation aux services administratifs : en France l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), en Europe l’AEM (Agence Européenne du Médicament), aux USA la FDA (Food and Drug Administration). Ces administrations peuvent refuser l’homologation du vaccin ou du médicament. Là encore l’Industrie ne fait pas ce qu’elle veut.

 

Phase IV :  Une fois la licence obtenue, c’est le suivi, par précaution, des effets éventuels indésirables de la vaccination conduite à grande échelle dans un pays qui vaccine sa population. Cette phase IV peut durer de 2 à 4 ans. Elle permet de déceler sur un très grand nombre les effets secondaires éventuels.

 

EN RÉSUMÉ :  les phases préclinique, I et II sont conduites pour évaluer la réponse immunitaire et l’innocuité, la phase III pour évaluer l’efficacité et la phase IV pour confirmer l’innocuité du vaccin dans son usage courant.

Les volontaires : Il existe aux USA, en Angleterre et en Thaïland des centres d’évaluation de vaccins en phase I sur volontaires. Il n’en existe pas en France en tant que centre organisé pour cette actiivté. Dans ces centres Il s’agit de véritables volontaires pas de « volontaires Kalachnikoff »…Ils subissent un entretien poussé avec psychologue, médecin et chercheur pour leur expliquer ce qu’on va leur injecter, les risques qu’ils encourent et s’il y en a, les traitements qu’ils recevront. La sélection est assez sévère, tous ne sont pas retenus sur 150 postulants seuls 15 seront retenus. Ils ne touchent pas de pactole mais seulement une compensation de leur perte de salaire. Chacun signe un document de « consentement éclairé » selon des règles d’éthique bien précises.

 

Au cours d’une mission OMS, j’ai eu l’occasion de visiter, à l’époque de l’URSS, le centre « Vector », centre d’essais de très haute protection (P4) sur « volontaires » de Novosibirsk en Sibérie. Nous étions 3 : un Soviétique, un Américain avec un nom d’origine Russe et moi-même. La visite a été lugubre et tous, y compris le soviétique, nous sommes sortis avec un sentiment de profond malaise. Le Directeur était un Général, cela se sentait à la façon dont les chercheurs le saluaient à son passage... Il était évident que les soviétiques y faisaient des essais sur des virus et des bactéries hautement pathogènes comme les virus des fièvres hémorragiques ou l’Anthrax (bacille du charbon) et que des malheureux venant sans doute des goulags sibériens proches faisaient fonction de « volontaires »…En rentrant à Genève nous avons appris que le ministère soviétique de l’intérieur était furieux car il n’avait pas été mis au courant de cette visite…S’il l’avait su je ne pense pas que nous aurions pu la faire…


Il faut préciser que le but de la visite de ce centre était de lui proposer de changer ses objectifs et de participer à une collaboration internationale pour la recherche de nouveaux vaccins ; ce qu’il a fait depuis.
 

Les différentes approches des candidats vaccins :

Le but est de faire produire par notre organisme des anticorps qui vont venir neutraliser l’envahisseur viral. Les approches sont nombreuses, ARN m, ADN, virus atténués ou tués, protéines virales isolées, transporteur viral…Le vaccin est administré soit par voie injectable, soit par la bouche soit par spray nasal. Pour éviter une saturation cérébrale nous ne citerons que l’approche génétique, surtout ARN puisque c’est la plus suivie.


Avant toute chose il faut se souvenir que le virus possède à sa surface une sorte de « tête chercheuse » (spikes ou protéine S) qui va chercher un récepteur (ACE2) qui se trouve à la surface de nos cellules. Lorsqu’il le trouve, le virus se fixe et entre alors dans la cellule pour se multiplier et infecter d’autres cellules. S’il ne trouve pas le récepteur le virus passe son chemin, il est éliminé.


- Vaccins génétiques : Pour la plupart et particulièrement pour Pfizer ou Moderna, il ne s’agit pas d’OGM, on injecte une partie du matériel génétique du virus, non modifié, pour produire une réaction anticorps de notre organisme afin de bloquer l’arrivée du virus pathogène. C’est le principe de cette vaccination : interposer des anticorps entre le récepteur et la « tête chercheuse ».

La synthèse de nos protéines nécessaires à la construction et au fonctionnement de nos cellules passe par les acides nucléiques ADN et ARN. L’ADN est le support de l’hérédité il contient la mémoire de notre patrimoine génétique personnel. C’est lui que la police scientifique utilise pour confondre les criminels. L’ARN lui est l’ouvrier de la synthèse des protéines. Il va copier le code génétique sur l’ADN qui se trouve dans le noyau de nos cellules et comme une bande magnétique il va aller porter dans le cytosol (à l’extérieur du noyau) l’information aux ribosomes sorte de tête de lecture de magnétophone qui va lire la bande de l’ARN et faire la synthèse des protéines.


Petit rappel qui a son importance, l’ADN est dans le noyau cellulaire alors que l’ARN est à l’extérieur du noyau, dans le cytosol. Je vous dit cela pour mieux comprendre le principe de l’approche ARN et ADN .


- Vaccins à base d’ARN : administré par injection. De nombreux labos suivent cette approche : Pfizer, Moderna, Sanofi pour l’un de ses candidats, et de nombreux autres.
Le principe est le suivant : on injecte de l’ARN du SARS-CoV-2 dans nos cellules. Il va aller demander aux ribosomes de fabriquer de la protéine S (Spikes) et notre système immunitaire va déceler la présence d’une protéine anormale dans l‘organisme et synthétisera des anticorps pour neutraliser l’envahisseur. Si le virus envahit notre organisme les anticorps vont aller « coiffer » sa protéine S qui ne pourra plus reconnaître le récepteur cellulaire dont il a besoin pour entrer dans nos cellules. Donc pas d’infection.

Les points négatifs :

 

  • le fait de devoir administrer 2 doses est un peu risqué car bon nombre de vaccinés ne reviendront pas reprendre la deuxième dose pensant qu’une seule dose va les protéger.

 

  • le fait qu’il faille une conservation à -80°C. Je pense qu’en réalité c’est la t° de conservation du vaccin pour plusieurs mois et qu’il pourra supporter des t° moins basses comme +4 au Frigidaire pour quelques jours. Ce point sera surement amélioré dans le futur. Il l’est déjà légèrement par Moderna.


- Vaccins à ADN : l’ADN est injecté dans nos cellules qui vont le transcrire en ARN te on revient au principe décrit plus haut. L’ARN synthétise de la protéine S qui va entrainer la formation d’anticorps anti-S


L’industrie pharmaceutique et le profit ?
Il n’est pas dans mon intention de pleurer sur le sort de l’industrie Pharmaceutique… Mais il faut savoir que la mise au point d’un vaccin ou d’un médicament coûte très cher avec une prise de risque importante. Un seul exemple : Wyeth-Lederle , firme Américaine, a développé un vaccin contre les infections à Rotavirus. Le vaccin est utilisé aux USA pendant 14 mois jusqu’au jour où un scientifique a publié un article mettant en cause le vaccin dans l’apparition d’invaginations intestinales. Le vaccin a été retiré du calendrier de vaccination US et Il s’est avéré plus tard que les résultats n’avaient été obtenus que sur un échantillon trop faible pour être crédibles. Le vaccin était mort. Coût de l’opération pour Wyeth-Lederle 350 Millions de US $…Il faut donc que l’industrie garde une réserve permanente pour affronter ce genre de situation.
En général ce qui est le plus cher n’est pas le principe actif mais l’emballage.


Quel est le taux de protection idéal ?
Les taux de protection annoncés sur un petit échantillon de vaccinés sont de l’ordre de 90 à 95 %. Je pense que ces taux vont descendre un peu lorsqu’on aura les résultats sur un échantillon plus important. Quoiqu’il en soit, même un taux à 70% sera considéré comme suffisant pour juguler une épidémie.


Faut-il se faire vacciner ?
Rappelons qu’on se vaccine pour soi mais aussi et surtout pour les autres pour ceux qui nous entourent afin d’empêcher la propagation du virus ou de la bactérie.
Il paraît que seulement 54 % des Français veulent se faire vacciner. J’en doute personnellement lorsqu’on voit, cette année, le rush dans les pharmacies pour obtenir du vaccin anti grippal en rupture de stock. Cela veut dire que de nombreux Français qui ne se faisaient pas vacciner, l’année dernière, l’ont fait cette année. Je pense que 60% se feront vacciner. Si l’on admet que 15% de la population a été en contact avec la Covid la somme 60 + 15 permet de penser que nous aurons une immunité de contact due à la conjonction de l’infection et de la vaccination. Or nous l’avons démontré pour plusieurs types de vaccins (tués, vivants ou sous unités par voie orale ou injectable) l’immunité de contact apparaît lorsque 70 % de la population est vaccinée. Il suffirait même que 55% de la population accepte le vaccin. Ceci à condition de ne pas vacciner dans un premier temps les personnes infectées auparavant et porteuses d’anticorps.


Quel vaccin accepter ?

Personnellement je n’aurais pas de réticence à me faire vacciner avec ces candidats vaccins à l’exception de ceux basés sur l’ADN attention à ne pas confondre l’ADN avec l’ARN. En effet le site de l’ADN étant dans le noyau il pourrait y avoir un risque potentiel d’incorporation de cet ADN dans le matériel, génétique de nos cellules. L’ARN lui est à l’extérieur du noyau dans le cytosol et non concerné par ce risque. Ceci n’étant qu’une remarque très personnelle qui reste à démontrer, ce qui sera surement fait dans un proche avenir.


Si j’ai été atteint par le virus, peut-on me vacciner ?

A priori un malade de la Covid-19 possède des anticorps dirigés contre la structure virale qui l‘a infecté. Actuellement nous n’avons pas encore la réponse. Elle viendra lorsque les évaluations des différents vaccins seront terminées. A priori certains pensent qu’un organisme présentant des anticorps et recevant une dose de vaccin va entrainer une sorte de rappel avec une réponse immunitaire encore plus forte. C’est vraisemblablement ce qui va se passer. Cependant il ne faut pas négliger le fait qu’il pourrait y avoir, chez des personnes ayant été malades, une réaction du système immunitaire entrainant la formation d’anticorps facilitants dont les effets ne sont pas bénéfiques.

En conclusion :


Le développement d’un vaccin suit des règles très strictes qui sont imposées à l’industrie qui le produit. Les effets secondaires éventuels sont évalués au début et lors de l’utilisation du vaccin à grande échelle. Donc un suivi régulier dans le temps. La production est interrompue si des effets secondaires importants apparaissent.


Les vaccins à base d’ARNm (ARN Messager) développés par plusieurs firmes dont Pfizer et Moderna ne sont pas des OGM. De toute façon les OGM existent dans la nature sans l’intervention de l’homme (souches de Rotavirus hybrides bovidés/humain en Inde).
Une protection de 70% serait suffisante pour protéger une population.


Bernard Ivanoff
Docteur en Pharmacie
Retraité OMS
28/11/2020

 

Mot de colère :

Chacun de nous constate, actuellement, que ça va mal dans notre beau pays de France.

A qui la faute ? A un virus chinois qui s’est introduit chez nous, bouleversant le quotidien des Français, agissant en plus, comme un révélateur des insuffisances de ce qui semblait, à peu près bien fonctionner !

A commencer par le système hospitalier, après des fermetures nombreuses de lits, réalisées au cours des années précédentes, seules comptaient les économies ! Autre sujet qui a aussi son importance, celui de la formation des personnels, crée par la loi de Juillet 1971, elles ne se font plus en dehors des diplômes officiels. En outre, ceux qui en ont bénéficié, exigent d’être payés davantage ! Aussi, dans le même état d’esprit, le travail durant le WE est fait par du personnel non qualifié !

A titre d’exemple, à l’AG de notre association nationale, l’an passé à Agde, à la suite d’un exposé, en réponse à ma question concernant les formations, il m’a été répondu que l’« on n’en fait plus ! ». Dans l’assistance, aucune réaction, serait-ce le signe d’un assentiment ?

Un autre système défaillant : celui de la communication avec les correspondants « grâce ! » au remplacement du Service public de la Poste par une structure commerciale ! Comme vous avez pu le constater, au cours de ces derniers mois, face à des retards considérables dans l’acheminement du courrier. Alors, on peut se poser des questions : d’abord, de qui vient cette mesure ? Quel est le personnage officiel responsable ? Mais aussi, à qui revient le bénéfice de cette opération ? A quel organisme ? Ce questionnement pour arriver à comprendre cette situation, devrait s’adresser, mais à qui ?

Face à ces divers dysfonctionnements, demeure la perspective de s’inquiéter, pour les mois à venir, à propos de la misère qui va s’aggraver avec l’augmentation des chômeurs. Oui, mais on ne parle pas du sort de ceux qui se trouvent en fin d’allocation ! Comment font-ils, comment feront-ils pour continuer à payer le loyer de leur logement ? Et pour aussi se nourrir de même que leur famille ? Et pour une fois cela ne concerne pas que les aînés !

Pourquoi j’évoque cela ? Parce que j’ai découvert un signe avant-coureur, alors que je faisais ma cure annuelle à Dax, dans les Landes, jolie petite commune active j’ai découvert des… mendiants ! Où ? A proximité de Leclerc, à côté de la queue devant la Poste, et sur la place principale. J’ai pris le temps de parler avec eux et c’est leurs réponses qui explique mon interrogation, que je tenais à partager avec vous ! Alors, que pouvons-nous faire ? Comment remplacer nos lamentations ?


Comment exercer notre fraternité avec la prétention d’être efficaces ?

Hélène Reboul

Lettre aux Otages du Covid-19

 

En cette période d’épidémie et de confinement nous sommes abreuvés d’informations qui parfois, peuvent nous paraître contradictoires ou bien souvent peu claires. Nous nous posons alors de multiples questions sur cette infection Covid-19 dont le responsable est le SARS-Cov-2, cousin du SARS-Cov-1 qui nous a déjà rendu visite en 2003… C’est la raison pour laquelle nous allons tenter de trouver ensemble des réponses à nos préoccupations principales :

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Notre prochaine Assemblée Générale

En situation normale votre association, UFR-RA, aurait dû vous informer de notre prochaine Assemblée Générale le 20 avril 2020. Celle-ci est reportée.

Inutile de commenter cette situation vous en connaissez tous les raisons. Sans présager d’un durcissement dans la forme, comme dans la durée nous ne pouvons avancer des dates pour une prochaine rencontre.

Lors de toutes nos réunions, comme dans nos courriers nous vous invitions à nous transmettre vos coordonnées internet, pour faire simple votre adresse MAIL.

C’est malheureusement le seul moyen de communiquer qui nous reste, mais plus que communiquer nous disposons d’informations importantes qui nous arrivent régulièrement et que nous pourrions vous retransmettre.
Si vous n’êtes pas équipés en matériel informatique, voyez avec votre famille, vos voisins, vos amis mais donnez des moyens de liaison indispensable, pour votre quotidien,  en ces moments contraints.

Nous remercions ceux qui ont réglé leur cotisation pour 2020 et profitons de ce courrier pour demander instamment à ceux qui ne l’ont pas encore fait de ne pas oublier que votre association ne dispose que de celles-ci  comme ressources. Nous espérons recevoir votre confirmation d’adhésion, car nous avons besoin de vous. Il est très important que nous soyons nombreux pour nous imposer aux attaques dont les retraités sont les cibles. 

 

Nous prévoyons avec l’UDIPRA d’aller plus loin dans notre collaboration et de réunir nos deux publications : « Info-Retraites » de l’UDIPRA et « la Lettre de l’UFR-RA ». Nous préparons cette prochaine échéance et le prochain numéro sera édité sous le bandeau commun UFR-RA/UDIPRA.

Réflexions sur notre réalité nationale

Elle nous réserve des surprises : une des dernières est le passage de la Poste, Service Publique à la boutique commerciale ! Les employés deviennent des vendeurs et les produits eux-mêmes changent ! En l’occurrence : allez donc acheter un carnet de timbres relevant du « vert » ! (les timbres dans les carnets ont habituellement un graphisme agréable à voir et à envoyer ). Vous découvrirez des figurines de la taille de l’ongle de votre pouce ! Résultat : illisible pour la plus part et alors pour les plus âgés ! Serait-ce de la provocation pour acheter des timbres rouges, qui sont plus chers ?

 

Il y a  là un problème relevant à plus d’un titre de faire des économies !! ! Il est vrai que l’on procède moins à avoir à écrire une lettre : beaucoup se contente de l’ordinateur ou de leur téléphone fixe ! Mais il existe encore des personnes qui aiment garder les lettres reçues, surtout quand on y trouve l’expression des sentiments qui vous sont adressés ! Mais personne ne dit rien !  Je peux vous dire que je vois dans cette nouvelle démarche nationale une INSULTE pour bon nombre d’entre nous.

Le site Internet

Pourquoi ai-je choisi dans cette structure la rubrique « Actualités » ? Pour plusieurs raisons !

D'abord, parce que sur le plan personnel, j'aime partager ce qui me parait pouvoir intéresser d'autres personnes et que j'estime comme tel, lorsque je les découvre, notamment au cors de mes lesctures des média.

Ensuite, parce que ce faisant, je contribue à faire connaître d'une nouvelle manière, notre association l'UFR-RA et ses objectifs pour la défense des retraités, que nous sommes tous aussi, ayant également une longue expérience de la vie associative, attirés par la dimension sociale collective et le sens du service.

C'est pourquoi, je me propose de même à l'avenir de justifier la ou les significations de mes choix, de mes apports, osant espérer qu'ils susciteront des réactions pouvant élargir les éventuels débats !

Hélène Reboul, présidente de l'UFR-RA

Évolution de la « Lettre de l'UFR-RA »

Comme vous l’avez constaté depuis plusieurs numéros le Président de l’association UDIPRA , Paul PROTHON participe à l’information que nous vous diffusons, en nous permettant de publier des articles destinés aux adhérents de cette association.

 

Nous prévoyons avec l’UDIPRA d’aller plus loin dans notre collaboration et de réunir nos deux publications : « Info-Retraites » de l’UDIPRA et « la Lettre de l’UFR-RA ». Nous préparons cette prochaine échéance et le prochain numéro sera édité sous le bandeau commun UFR-RA/UDIPRA.

Les retraités face à la situation actuelle

 

Que l'on se lance dans la lecture des quotidiens, dans celle des hebdomadaires, quelle que soit l'orientation politique, que l'on écoute les dires des uns et des autres, les plaintes, la "grogne" d'un tout venant, ce ne sont que des récriminations.

Les retraités ont été les premiers à se manifester justifiant que l'on portait atteinte à leurs ressources à savoir au montant de leur retraite. Résultat, le vécu du quotidien est de plus en plus perturbé et apparaît, par exemple, la difficulté de se soigner convenablement. Cette situation se produit chez de plus en plus de personnes, nous en avons l'écho fréquemment autour de nous.

Essayons de voir la motivation de ce qui nous est imposé, sans concertation, alors qu'il serait normal d'être consultés ! Conclusion : il nous faut vraiment réfléchir ensemble comment remédier à la situation actuelle en initiant des solutions nouvelles.

 


Le patrimoine des retraités

 

Ah ! Le patrimoine des retraités ! Le patrimoine accaparé par les retraités ! Combien de fois avons-nous lu et entendu ces arguments développés par des journalistes, des économistes ou des politiques, s'efforçant de démontrer un niveau de vie des retraités supérieur à celui des jeunes actifs.

Comment peut-on comparer un jeune actif qui débute une carrière à un ancien travailleur qui, lui, a accompli une carrière complète pendant toute sa vie ? Les journalistes sont-ils les mieux placés pour parler des privilèges sociaux, alors que leurs revenus sont exonérés d'impôts à hauteur de 30%. Cet acharnement est indigne de leurs auteurs, car cela relève de la méconnaissance de la situation réelle, ou pire de médisance.

Que dire encore, quand certains voulaient faire payer une taxe supplémentaire par les retraités qui n'avaient plus d'emprunts à rembourser, une sorte de location fictive, sous prétexte de compenser une inégalité avec les locataires qui eux, payent une location. Combien de fois faudra-t-il répéter que le fait d'être propriétaire, sur ses vieux jours, d'une petite maison ou d'un appartement, n'est pas, dans la grande majorité des cas, un signe de richesse, mais l'aboutissement d'efforts finaciers et d'économies, pendant toute une vie.

Il est inconcevable et insupportable que l'on vienne reprocher aux retraités d'avoir acquis un bien, largement mérité, qui contribue à améliorer leur existence.

D'autre part, ceux qi se permettent de porter des jugements sur les "heureux propriétaires", connaissent-ils seulement les charges supportées pour l'entretien, les grosses réparations, les cotisations sociales et les impôts. En réalité, c'est bien loin d'être tout bénéfice. Alors un peu de tenue svp, et cessez d'entretenir une guerre entre les générations qui n'a pas lieu d'être.

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